A l’issue de la lecture et de l’analyse de ces quatre documents, on peut s’interroger : De quelle façon la politique agit-elle sur le sport et réciproquement…. Ce "e" français n'est pas anodin. Un jeu rapide qui permet de faire réviser aux élèves de BTS quelques termes de vocabulaire sur le thème de la vitesse et de la lenteur. Les pénuries de puces grippent les usines des constructeurs automobiles, de plus en plus dépendants à l’électronique, Epic Games lève un nouveau milliard de dollars et renforce ses liens avec Sony, « Elliott Management, le vieux renard dans la pharmacie GSK », Patrick Castel : « Il faut s’interroger sur la pertinence des nouvelles orientations de la politique immobilière en matière de santé ». Jean Echenoz le dessine, tout d’abord jeune homme, dans un atelier de l’usine Bata où il taille des semelles de crêpes. Plaisir que doit ressentir le pilote du quad photographié en 2007 par Jeffrey VAN DAELE. COURIR – JEAN ECHENOZ Emile a 17 ans, il est grand et blond, il a un visage en triangle, il est beau et clame. ISBN : 9782707320483 - Prix : 13,50 € Courir - Audio livre 1 CD MP3 - 337 Mo - Editeur : Audiolib (11 mars 2009) Jean Echenoz, Courir. La Locomotive » -, auquel on vole son nom pour en faire un étendard du « communisme en marche », comme on vend le tableau d’affichage des JO d’Helsinki au chapitre 13 du roman. Références de Jean Echenoz - Biographie de Jean Echenoz Plus sur cette citation >> Citation de Jean Echenoz (n° 149180) - - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation : - Note moyenne : 4.63 /5 (sur 466 votes) Et puis tu sais comme est l'amour, toujours pareil, c'est la compassion ou le reflet.Un an (1997) de . Impossible de partager les articles de votre blog par e-mail. Jean Echenoz est né en 1947 à Orange. Sa méthode d'entraînement est basée sur la vitesse et la souffrance, cela va forger sa légende. Le visible, le manifeste recèlent bien assez de mystère. Sur le modèle suivant : Résumé. Jean Echenoz, Courir, Minuit, 2006. Mais c’est aussi le prénom plutôt que le nom, dans sa familiarité, sa proximité, sa singularité. Ce qu’il ne comprend pas non plus, c’est que les autres, au stade, parlent chaque fois gravement de leur course, avec autant de sérieux que si ça l’était. Jean Echenoz le rejoint sur cette idée dans son roman, courir, dans l’édition de minuit en 2008 en citant l’exemple des pays de l’est. dans Courir d'Echenoz II/ 1) Néanmoins dans certains domaines, la vitesse est la voie de l'excellence et de la reconnaissance : sports physiques et mécaniques, cinéma (d'action), virtuosité musicale Corpus ? NOTIONS ABORDÉES Le portrait; la biographie ; le roman; le personnage ; le héros/l’antihéros ; le grotesque. Patrick Kéchichian. • Courir Jean Echenoz, contrôle de lecture - Fichier envoyé le 11-08-2020 par Virginie Roblet 10 questions et leur corrigé sur le roman Courir de Jean Echenoz. Le comble d’un champion. Publié le 3 mars 2012 par D. La course d’un homme dans l’Histoire. Ils y sont arrivés à cheval, à moto, en voiture, en camion »), cercle vicieux d’une Histoire qui se répète, ne modifiant que les noms – ainsi la Tchécoslovaquie « a changé d’étiquette : de démocratie populaire, (elle) est devenue république socialiste, on ne voit pas bien la nuance, mais bon. Simple de lire dans Courir la démonstration édifiante du lien essentiel du sport et de l’idéologie. Très peu de psychologie en revanche, surtout celle que l'on qualifie "des profondeurs". Parlons aujourd’hui du roman Courir de Jean Echenoz, ... internationaux du 1500 m aux 30 000m, il rafle toutes les médailles. En retraçant le destin d'Emile Zatopek, vainqueur du 10 000 mètres en 1948, Jean Echenoz réussit le formidable récit d'une machine à courir. critique du livre En fait, ce qu'il aime par-dessus tout, c'est la légèreté et la grâce, la foulée et l'envol, associés, comme la carpe et le lapin, au corps pesant, souffrant. Ed. BlueGrey dit : 01/11/2016 à 12:20 . On n'en finirait pas de décliner les symptômes de sa banalité. COURIR de Jean Echenoz. creativememory.org ou le tact de l’archiviste. Il serait rassurant de se concentrer sur la portée historique du texte, inédite chez Echenoz, sur sa manière de montrer comment un régime a pu exploiter la carrière d’un sportif avant de tenter de le détruire, après son ralliement au printemps de Prague, le radiant de l’armée, le déportant pendant six ans comme manutentionnaire dans des mines d’uranium, avant de le condamner à une autocritique et de l’enterrer, au moins symboliquement, dans les sous-sols du Centre d’information des sports. Un jeu rapide qui permet de faire réviser aux élèves de BTS quelques termes de vocabulaire sur le thème de la vitesse et de la lenteur. Ils y sont arrivés par avions et en chars d’assaut ») reprend l’incipit inaugural (« Les Allemands sont entrés en Moravie. Puis, il le suit, décrivant la soif de courir qui monte en lui, avec les premiers records de Tchécoslovaquie qu’il améliore sans cesse. Toute son œuvre est publiée aux Editions de Minuit. Il ne cesse plus d’accélérer. Qu’Emile travaille la vitesse plus que l’endurance. COURIR de Jean ECHENOZ, aux éditions de minuit. 9782707320483. modifier. Appuyez sur Esc pour annuler. Avec ce texte, Echenoz s'attelle pour la troisième fois à la biographie d'un personnage célèbre. S'inscrire à la newsletter . Né en 1922, mort en 2000. Partager cet article. Il signale une appropriation, un léger et nécessaire décalage par rapport au sujet réel : le coureur tchèque, avec son nom, sa biographie, son caractère, ses records. Qu’Emile travaille la vitesse plus que l’endurance. de la biographie romancée de Jean Echenoz (Courir, édité chez Minuit en 2008), des séquences filmées au Jardin du Luxembourg. Il serait tentant de résumer Courir en se focalisant sur sa dimension biographique. – Echenoz fait une short story, un court roman en 20 brefs chapitres, à l’ironie enjouée, indirecte. Il ne cesse plus d’accélérer. Ce nom de Zatopek qui n’était rien, qui n’était rien qu’un drôle de nom, se met à claquer universellement en trois syllabes mobiles et mécaniques, valse impitoyable à trois temps, bruit de galop, vrombissement de turbine, cliquetis de bielles ou de soupapes scandé par le k final, précédé par le z initial qui va déjà très vite : on fait zzz et ça va tout de suite super vite, comme si cette consonne était un starter. Sebastian Coe et Steve Ovett, Guy Drut et Marie-José Pérec, des Français dans le texte. Il a obtenu le prix Médicis en 1983 pour Cherokee et le prix Goncourt en 1999 pour Je m’en vais. Courir les mains dans les poches En 140 pages, Jean Echenoz réinvente avec grâce la vie d'Émile Zatopek, le légendaire champion de course à pied. Étant loin du milieu du sport mais ayant grandi dans les années 1950, la personnalité et les performances d'Emil Zátopek s'imposent rapidement à lui, au fil de ses … C'est le second volume d'une suite de « vies imaginaires » consacrée à des hommes illustres. Il est faussement désinvolte, comme cette prose tendue, vive, nerveuse et singulière, insaisissable, musique du rien, semblant dire « je m’en vais » à chaque instant, refusant tous les codes admis (biographie, politique, historique) pour mieux les fondre et les dépasser. Ce lien du quotidien et de l’extraordinaire est interrogé au chapitre 14 : il va bien arriver un « jour où l’extraordinaire deviendra quotidien, il ne sera plus extraordinaire du tout » (p. 100). Courir (2008) de . L'article n'a pas été envoyé - Vérifiez vos adresses e-mail ! Ce message s’affichera sur l’autre appareil. A ce propos, adressons à l'écrivain un salut reconnaissant : sa manière élégante et joueuse de naviguer à la surface des flots noirs de l'inconscient nous libère, nous fait du bien. En cliquant sur « Continuer à lire ici » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Résumé : après avoir lu ensemble la Grande Course Flanagan de Tom McNab, venons-en, si vous le voulez bien, au second roman, objet de cette étude consacrée au caractère épique du sport. Ce qu’il ne comprend pas non plus, c’est que les autres, au stade, parlent chaque fois gravement de leur course, avec autant de sérieux que si ça l’était. Émile, héros populaire, symbole passif d’un régime, qui trouve sa liberté dans la course. Jean Echenoz. 4 commentaires sur “ [roman] « Courir » Jean Echenoz ” Ajouter un commentaire. À travers le portrait de cet homme extraordianaire qui commence sa vie professionnelle comme ouvrier fabricant de chaussure dans la grande usine Bata, Jean … Comme si l'écrivain, après s'en être emparé, après cet hommage à sa façon, le rendait à sa propre histoire. Né  en Moravie, en 1922, Émile est pris dans les chaos de l’histoire mondiale, faisant de la Tchécoslovaquie l’espace même de ses tensions, un pays soumis aux Allemands puis aux Soviétiques. Courir, au-delà d’un texte, est une musique, non mélodique mais rythmique. Il est à l’écoute de son corps, il met en place des techniques nouvelles d’entrainement tel que le système suédois, Gerschler ou encore celui d’Olander. Partage; Partage désactivé Partage désactivé; Partage désactivé Envoyer par e-mail Il travaille tellement dur à l'entraînement que les courses sont pour lui synonymes de plaisir et de facilité. Échenoz nous invite à cheminer avec Émile Zatopek pendant une quinzaine d'année, des années 1930 à la fin des années 60. Jean Echenoz est né à Orange en 1947. Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Se demander si ce n’est pas son rythme, son balancement qui font qu’il parle encore à tout le monde et fera longtemps encore parler de lui, si ce n’est pas lui qui a fabriqué le mythe, écrit la légende – les noms peuvent aussi réaliser, à deux seuls, des exploits. La vitesse est souvent alliée au plaisir, au surpassement de soi mais elle rime aussi souvent avec la mort ce qui pour beaucoup amène au plaisir du risque. Ensuite, il a notamment obtenu le prix Médicis avec Cherokee en 1983 et le prix Goncourt en 1999 avec Je m'en vais. > Résumé On a dû insister pour qu'Émile se mette à courir. Jean Echenoz se refuse à toute psychologie, tout discours – sinon ironique et décalé – sur l’Histoire et l’histoire. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. C’est ainsi qu’il fonctionne. Les visas sont difficiles à obtenir dans des pays où la liberté n'est pas à l'honneur. Par touches légères, entre ironie et indignation, il dépeint également l'ambiance politique de ces années dans une démocratie populaire qui tentait de gérer, à son bénéfice, la carrière de son champion. Texte intégral . Jean Echenoz, Courir, Éditions de Minuit, 2008 (pp. Il s'attache surtout à montrer le goût et le sens de l'effort de celui que l'on surnomma la "locomotive tchèque". Courir de Jean Echenoz est la biographie romancée du légendaire champion de course de fond Emile Zatopek (1922-2000). Il occupe un emploi d’apprenti en usine, Bata à Zlin. La course de fond est-elle une métaphore de l'écriture, comme pour Leiris la tauromachie ? Repost 0. Ed. Né en Moravie en 1922, mort à Prague en 2000, Zatopek commence à cultiver ses aptitudes pour la course à pied durant l'occupation nazie. Jean-Echenoz nous propose un portrait du champion de course Emil Zatopek. Analyse. Jean Echenoz, Courir, Éditions de Minuit, 2009, 142 p., 13 € 50 — Le dossier jean Echenoz sur Diacritik. Comme l’écrit Echenoz d’Émile à la page 130, « c’est compliqué ». « Loin des canons COURIR de Jean Echenoz. Lac / Jean Echenoz. Texte | Citation | Auteur. L’incipit du chapitre final (« Les Soviétiques sont entrés en Tchécoslovaquie. L'exposition "Jean Echenoz, Roman, Rotor, Stator" à la Bibliothèque Publique d'Information du Centre Pompidou est en accès libre jusqu'au 5 mars 2018, tous les jours sauf le mardi. Après s'être intéressé à Maurice Ravel dans l'oeuvre éponyme, Jean Échenoz, avec Courir, signe une biographie romancée du coureur de fond Émile Zatopek. 85 Courir : la pression du régime communiste Dans Courir, avant tout, Jean Echenoz dénonce la censure terrifiante qu’instaurèrent les différents régimes communistes de Tchécoslovaquie (passée de « démocratie populaire » à « république socialiste, on ne voit pas bien la nuance mais bon »1). Jean Echenoz, Courir, Editions de Minuit, 144 pages. Echenoz lui-même qualifie ses romans de « romans géographiques » au même titre que d’autres écrivent des « romans historiques ». Fiche n° 6 Courir, Jean Echenoz ... Fiche n° 28 « La vitesse », Avec mon meilleur souvenir, Françoise Sagan ..... 113 Fiche n° 29 Pétrole ! Voir les contributions. Mais quand il commence, il ne s’arrête plus. Certes pas n'importe quelle figure arbitrairement tirée de l'histoire officielle - de la musique pour Ravel, du sport pour Zatopek - mais choisie en raison de certaines caractéristiques ou bizarreries... En raison, osons le mot car il décrit rigoureusement le sujet de Courir, d'une idiosyncrasie (notion qui désigne la prédisposition d'un individu à réagir singulièrement à une impulsion ou une influence extérieure, à un défi sportif par exemple). Parfois négligeant, il laisse cependant passer quelques fulgurances. Avec le corrigé. Emile a 17 ans, il est grand et blond, il a un visage en triangle, il est beau et clame. C’est donc peut-être au fond ce nom qui a fait sa gloire, du moins puissamment contribué à la forger, on peut se demander. Il ne s'agit pas davantage de restituer la totalité de cette figure, mais un certain profil, une certaine ligne du visage, du corps, de la personne, de l'être même. Laissons cela aux spéléologues de cette science aléatoire soumise à l'incertitude et aux caprices des interprétations, semble dire Echenoz. Émile est simple, honnête, il court où on lui permet de courir et il veut progresser. Avec le corrigé. Il efface, abstrait, enlève date et chiffres, chronos précis des performances de son coureur de fond, il retire toute la pesanteur de la documentation consultée pendant des mois sur Zatopek pour ne garder qu’une figure, à laquelle il retire jusqu’à son nom, sans idéalisation ou héroïsation de pacotille. Émile, sujet d’une biofiction : une vie imaginaire bien sûr, premier sens du mot, mais, surtout, un roman du nom, patronyme, gros titre en Une, étiquette et affiche de propagande. Mais ce roman n’est rien de tout cela ou tout cela à la fois. Rien de bien neuf, toujours aussi peur, toujours aussi froid, tout ça traîne toujours dans la grisaille et la désespérance, les files d’attente et les lettres anonymes » -, ainsi l’histoire privée : manutentionnaire de l’usine Bata au début de sa vie, Emile devient manutentionnaire dans une mine d’uranium à la fin de son parcours, « ce qui pourrait lui rappeler ses affectations chez Bata, sauf qu’on y plaisante encore moins ». L’histoire a cette ironie détachée, comme lorsque la carrière de Zatopek amorce son déclin à… Berne (chapitre 9). Jusqu'aux deux tiers du livre, Emil Zatopek, sous la plume de Jean Echenoz, se nomme juste Emile. Il s’agit de Courir de Jean Echenoz.. Comme il l'avait déjà fait dans Ravel, Echenoz utilise à nouveau la biographie comme moteur du romanesque. *Ce type-là n'a rien d'un héros. "Courir" - Jean Echenoz - Les éditions de minuit - 142 pages. Sélection de références. Certes, Echenoz écrit dans la foulée d’Émile, se coulant dans le rythme heurté et syncopé de ses courses, mimant jusqu’à la boucle du stade. Jean Echenoz. Jean Echenoz a fait de la simplicité un exercice de style. Courir – Jean Echenoz. Il est cette abstraction, cette « grâce » de la « simplicité ». Abebe Bikila, « l’homme qui était capable de courir du matin au soir » et qui remporta pieds nus les Jeux Olympiques de Rome en 1960. Echenoz ne regarde pas Zatopek comme un surhomme nietzschéen. Qu'importe. Au point que son patronyme devient aux yeux du monde l’incarnation de la puissance et de la rapidité, ce nom s’est engagé dans la petite armée des synonymes de la vitesse. Il est à l’écoute de son corps, il met en place des techniques nouvelles d’entrainement tel que le système suédois, Gerschler ou encore celui d’Olander. C’est une abstraction, dont le coureur de fond, double de l’écrivain, donne la clé au chapitre 18 : Émile craint que le public australien « ne soit pas très habitué aux épreuves athlétiques, peu sensible à la grâce de leur simplicité, plutôt porté vers des sports moins abstraits ». Courir de Jean Echenoz est la biographie romancée du légendaire champion de course de fond Emile Zatopek (1922-2000). Saisissez votre adresse E-mail pour recevoir une notification de chaque nouvel article publié sur le site. Plaisir que doit ressentir le pilote du quad photographié en 2007 par Jeffrey VAN DAELE. Il n’est pas sur la couverture du livre, n’en déplaise à Pierre Assouline, il est omniprésent dans son absence, comme lorsqu’Emile voit pour la première fois dans un journal local « ce drôle de nom qu’il ne connaissait pas sous cette forme imprimée, qu’il n’avait jamais vu comme ça, drôle d’effet de se retrouver avec cette nouvelle identité publique » (p. 20). « Émile est inégalé, Émile est inégalable. Le propos de Courir est sans doute là : comment construire du romanesque à partir de l’ordinaire, du répétitif (des entraînements, des courses, des victoires, puis des échecs) ? Partager cet article. Émile est l’homme de cette discipline. Mais quand il commence, il ne s'arrête plus. "Courir" - Jean Echenoz - Les éditions de minuit - 142 pages. Emil Zàtopek, auquel Jean Echenoz a consacré un beau roman. DK en vacances et de retour le 19 avril 2021, 8 heures. Histoire dont pas une date ne figure dans l'espace indépendant du roman. Jean Echenoz le rejoint sur cette idée dans son roman, courir, dans l’édition de minuit en 2008 en citant l’exemple des pays de l’est. Limpide et complexe. L’auteur nous raconte avec talent quelques courses mythiques qui ont amenées Zatopek tout en haut de l’affiche, une gloire nationale et internationale qu’il n’a jamais recherchée. A sa façon élégante et joueuse, l'écrivain emboîte le pas du sportif tchèque Emil Zatopek. *** Elles montrent des lycéens, tantôt en train de lire des pages du livre de Jean Echenoz, tantôt en train de courir dans le parc en tenue de jogging. Emile est aussi la figure du style d’Echenoz – « bizarre », malgré son évidente familiarité -, celui qui ne fait « jamais, jamais rien comme les autres même si c’est un type comme tout le monde » (p. 53). Ce n'est pas qu'il soit sot, non plus que spécialement intelligent. De cette histoire connue – qui ignore le nom de Zatopek ? Fiche de lecture . Le parti pris de Roman Krakovský, dans cette étude de l’horizon spatial et temporel de l’individu sous le régime communiste tchécoslovaque, est d’analyser les différents programmes mis en œuvre par ce dernier. PDF Signaler ce document. Pas d'idéalisation. Emile a quitté l’école ou ses parents n’avaient pas les moyens de le maintenir. Sensiblement à la même époque, en 1999, l’essayiste Jean-Philippe DOMECQ dans son ouvrage intitulé « Ce que nous dit la vitesse », consacré au sport extrême qu’est la Formule 1, s’emploie à analyser le plaisir que procure la vitesse au volant. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Car pour Echenoz, il ne s’agit pas de restituer la totalité du personnage, mais plutôt d’en dessiner un certain profil, très épuré : il s’attache surtout à montrer le goût et le sens de l’effort de celui que l’on surnomma « la locomotive tchèque », un homme jovial et naïf, jusque dans son acharnement à courir … Pour Audiolib, il a déjà lu Courir, Des éclairs,14 et Ravel. Qui se forge un nom de victoire en victoire, – ce faisant « il a gagné un surnom. Courir Jean Echenoz. On a dû insister pour qu’Emile se mette à courir. Mais il écrit surtout d’une manière paradoxalement abstraite, alors que sa langue se donne comme familière, alors qu’il travaille sur un personnage connu, sur des exploits qui ont fait la Une des journaux. L’auteur choisit le ton de la confidence pour nous parler d’un champion hors du commun : Émile Zatopek. Il a obtenu le Prix Médicis en 1983 pour "Cherokee" et le Prix Goncourt de 1999 pour "Je m'en vais". Il s’attache surtout à montrer le goût et le sens de l’effort de celui que l’on surnomma la « locomotive tchèque ». Echenoz, Courir, 2008, Editions de minuit (extrait proposé dans le recueil Corps naturel, corps artificiel, Johan Faerber, Classiques&cie BTS, Hatier) BTS : Vitesse et virus ; correction de la revue d’articles en ligne 49-50) Publié le 19/12/2017 - CC BY-SA 3.0 FR. les communistes prennent en effet le pouvoir en 1948. Après le "printemps de Prague", il prend position en faveur d'Alexandre Dubcek. Comme pour Ravel (2006), l’intérêt et la qualité de Courir tiennent à l’art admirablement subtil, pesé au mot, à la virgule près, que Jean Echenoz déploie pour dessiner une figure. Il aime, et le dit à sa façon, l'homme au bonnet, souriant de toutes ses dents, généreux, polyglotte, pris dans l'étau du régime... Il aime le prosaïsme de l'effort, la douleur réelle, les grimaces, le dédain du beau style et "cette allure bizarre et fatiguée, montée sur des gestes roidis d'automate", le "perpétuel dodelinement de la tête et le moulin permanent (des) bras". Je compte tout de même le lire… J’avais bien aimé la désinvolture, la familiarité dont tu parles dans envoyée spéciale. — Le magazine qui met l'accent sur la culture —, Zatopek, London, 1948 (Wikipedia commons), Jean Echenoz, piéton du monde (Caprices de la reine), Gus, « Beau bandit », le western épistolaire haut. *Encore moins d'une légende. Parlons des pilotes de formule un qui risquent leur vie chaque fois qu’ils rentrent dans leur voiture de course, pourtant l’excitation d’aller le plus vite, de gagner cette course est plus forte que la mort pour certains. Courir est une biographie romancée, consacrée à l'athlète Emil Zátopek, de Jean Echenoz parue le 9 octobre 2008 aux éditions de Minuit. Émile, éduqué malgré lui. Jean Echenoz nous livre un portrait vivant d'Emil Zatopek, l'homme le plus rapide au monde dans les années 50. Résultat, on les a oubliés, ce n’est pas plus compliqué, tant pis pour eux. C'est même tout le contraire. Respectant la chronologie, Echenoz ne retient que quelques épisodes saillants de la carrière du sportif, certains traits de caractère, des anecdotes en nombre limité. Abebe Bikila, « l’homme qui était capable de courir du matin au soir » et qui remporta pieds nus les Jeux Olympiques de Rome en 1960. Il veut être l’homme qui court le plus vite sur Terre. Le personnage est en revanche Émile, avec un e, francisé, pour permettre la distance fictionnelle et dire l’appropriation de la légende par l’écrivain Echenoz. A partir de 1948, il devient l'une des gloires de l'athlétisme mondial - 5 000, 10 000, marathon... - et s'illustre notamment aux Jeux olympiques d'Helsinki en 1952. La critique du dernier Echenoz pourrait tenir en deux paragraphes. La légende ne l'intéresse pas, ni les vertus de l'héroïsme. Il s’agit de Courir de Jean Echenoz.. Tout au contraire, Émile n’a rien d’aérien puisqu’il semble « se creuser » comme « un terrassier ». Sensiblement à la même époque, en 1999, l’essayiste Jean-Philippe DOMECQ dans son ouvrage intitulé « Ce que nous dit la vitesse », consacré au sport extrême qu’est la Formule 1, s’emploie à analyser le plaisir que procure la vitesse au volant. Réponse. Et cela tombe bien car voici qu’Emile va se mettre à perdre » (p. 106). Analyse. Ayant arrêté sa carrière en 1957, colonel de l'armée et membre du Parti communiste, il devient fonctionnaire du ministère de la défense. Revue Communications N°92 Dossier Performance (Seuil) Avec une conclusion du type "à lire sans tarder" ou "Echenoz au mieux de sa forme", tout serait-il ainsi dit ? Courir - Jean Echenoz : Rentrée littéraire 2008 Émile est un garçon comme les autres, élevé dans une petite ville de Tchécoslovaquie au XXe siècle. Non. Ce n’est pas une biographie. Courir ne déroge pas à la règle. S’ils n’ont pas eu la même postérité, ne serait-ce pas, que chaque fois leur nom tombait moins bien, n’était pas fait pour ça, ne collait pas aussi étroitement que celui d’Émile avec cette discipline – sauf peut-être Mimoun dont le patronyme sonne, lui, comme souffle un des noms du vent. C'est un homme attachant qui évolue dans le milieu de la course de fond, un peu par hasard dans la Tchécoslovaquie du XXe siècle. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette). Sa Bibliographie Vie de Gérard Fulmard,Le Méridien de Greenwich,Envoyée spéciale,Caprice de la reine,L’équipée malaise,Des éclairs,14,Cherokee,Je m'en vais,Un an,Courir,Au piano,Ravel, . Lecture cursive de Courir de Jean Echenoz. Courir est aussi un dessin, une vignette, un portrait en traits sobres et économes. Courir est son treizième roman. Zatopek, London, 1948 (Wikipedia commons) « É mile est inégalé, Émile est inégalable. Quel dommag! Voici l’homme qui va courir le plus vite sur la Terre. Mais enfin n’exagérons rien. Il sourit tout le temps, il a de grandes dents. Sociologue au Centre de sociologie des organisations, Sciences Po, Président du groupe parlementaire de La France insoumise, Publié le 09 octobre 2008 à 11h28 - Mis à jour le 09 octobre 2008 à 11h28, Netflix : profitez du 1er mois d'abonnement gratuit, Son-video.com : livraison gratuite dès 50€ d'achats, Cultura : livraison offerte dès 35€ d'achats, Code promo Canal Plus : -10% sur le Pack L'intégrale, Code promo Apple : -20% sur une sélection d'iPhones reconditionnés, Code promo Amazon : -30% sur une vaste sélection d'articles. Lien avec A toute vitesse : Emil Zatopek est un athlète tchécoslovaque de fond (du 5000 mètres au Marathon) qui a couru des années 1940 aux années 70. Il est sa discipline : il court sans cesse, il se soumet à un entraînement constant, presque inhumain, mécanique. Parution le 9 octobre. Fiche n° 6 Courir, Jean Echenoz ..... 69 Fiche n° 7 La première gorgée de bière, Philippe Delerm..... 71 Ce n’est pas une biographie. Émile, ses jambes sous le bras, est amené à parcourir le monde. L’auteur nous raconte avec talent quelques courses mythiques qui ont amenées Zatopek tout en haut de l’affiche, une gloire nationale et internationale qu’il n’a jamais recherchée. Pendant les six années, les deux mille jours qui vont suivre, il sera l’homme qui court le plus vite sur Terre en longues distances. Repost 0. Tout au long du roman, hormis cette courte incise, il distille un regard distancié, presque nonchalant, d’autant plus incisif, par des formules orales, des ruptures de construction, des modalisateurs pléonastiques (la récurrence des « peut-être… un peu »), construisant peu à peu, « l’air de rien », un roman étrange, novateur, qui ne ressemble à rien de ce que l’on a pu lire. Les victoires sont instrumentalisées par la propagande communiste tchèque. Bug de l’enseignement à distance : Jean Michel Blanquer et ses émissaires, Lokman Slim : « Comme sous la paupière d’un néant qui sommeille », Des lieux et des hommes : Chroniques syriennes, Archiver la révolution syrienne ? Sans compter que cette machine est lubrifiée par un prénom fluide : la burette d’huile Émile est fournie avec le moteur Zatopek. Voici l’homme qui va courir le plus vite sur la Terre. Sans révolte ni pose. Jean Echenoz, Courir (2008) Né en 1947, le romancier Jean Echenoz a reçu le prix Médicis en 1983 pour Cherokee et le prix Goncourt en 1999 pour Je m'en — selon les vais. A premier vue Jean Echenoz écrivant de « Courir » dit que l’on doit s’entraîner pour être plus performant. La genèse du roman part de l'envie de Jean Echenoz d'écrire une œuvre littéraire consacrée à un sportif légendaire après avoir écrit la biographie romancée des dix dernières années de la vie de Maurice Ravel dans Ravel paru deux ans auparavant1. Le nom Zatopek n’apparaît qu’à la page 93 du livre, pour s’effacer presque aussitôt. Émile n’a « l’air de rien », il agit « l’air de rien » (p. 38), il peut tout. Tout le roman d’Echenoz se donne et s’esquive dans cette page extraite du chapitre 13, dans son ironie jubilatoire sur les mots, qui se moquent de leurs doubles sens, dans son rythme si particulier, dans sa manière de mettre à distance (non) respectable les mythes tout faits pour forger une autre histoire, dans ses refus aussi, en particulier celui du nom : Zatopek. Notre-Dame, Saint-Denis... Faut-il reconstruire les monuments détruits ? Il ne cesse plus d’accélérer. Car Emile est aussi, depuis Rousseau, le nom consacré du personnage soumis à une éducation : celle du personnage d’Echenoz est pour le moins pesante. Ce qu’il ne comprend pas non plus, c’est que les autres, au stade, parlent chaque fois gravement de leur course, avec autant de sérieux que si ça l’était. Victoria Dassaud Selon vous, pourquoi la vitesse fascine-t-elle autant ? Courir Jean Echenoz Minuit, 2008 Emile s’initie à la course, et s’entraîne tellement que cela devient une obsession de performance. Certes pas n’importe quelle figure arbitrairement tirée de l’histoire officielle - de la musique pour Ravel, du … • Jean Echenoz, Courir (2008) – biographie romancée du coureur Emil Zatopek • Cédric Gras, L'hiver aux trousses – récit de voyage • Jack Kerouac, Sur la route • Milan Kundera, La lenteur • Paul Morand, L'homme pressé • Georges Perec, Un homme qui dort • Émile Zola, La Bête humaine Courir - Jean Echenoz • Courir Jean Echenoz, contrôle de lecture - Fichier envoyé le 11-08-2020 par Virginie Roblet 10 questions et leur corrigé sur le roman Courir de Jean Echenoz. Votre avis sur nos contenus nous intéresse. Comme pour Ravel (2006), l'intérêt et la qualité de Courir tiennent à l'art admirablement subtil, pesé au mot, à la virgule près, que Jean Echenoz déploie pour dessiner une figure.